La Commission administrative nationale de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) du 15 juillet 2023, a traité de nombreux dossiers, dont ceux de l’éducation primaire, le tristement célèbre décret 54 ( de septembre 2022), le refus de dialogue des autorités, la hausse des prix, la dégradation du pouvoir d’achat, le dossier de l’immigration assortie de l’approche adoptée pour son traitement avec l’Union européenne.
Elle a exprimé son soutien à la branche de l’éducation primaire et a condamné la retenue des salaires des enseignants en la qualifiant de “pratiques illégales et immorales visant à affamer les enseignants, hommes et femmes ». Elle a décidé de maintenir ouverte la session de la Commission administrative afin de suivre les événements et décider des formes de lutte appropriées. Elle a demandé le retrait du décret 54 pris “dans le but de faire taire les voix » et de restreindre les libertés.
Faisant le constat de la persistance du pouvoir à fermer toutes les portes du dialogue dans le but de « porter atteinte à la crédibilité de la négociation, violer les droits, y compris le droit syndical », elle a appelé à la tenue de réunions avec le gouvernement pour mettre en oeuvre les accords conclus en tenant compte des indicateurs de l’inflation, de la baisse du Dinar et de la hausse des prix.
Par ailleurs, la Commission administrative a averti que le traitement du dossier de l’immigration ne peut êtrerésolu sous la pression et le chantage des pays occidentaux, ni par des accords conclus à huis clos sans endivulguer le contenu à la population. Elle a exprimé son refus de voir la Tunisie jouer le rôle de police pour protéger les frontières de l’Europe et a appelé au respect des droits de l’homme et des traités internationaux afin de protéger les immigrés africains, et de s’opposer à toutes les pratiques racistes à leur encontre.