Entre populisme pro-palestinien et répression de la dissidence 

Le gouvernement tunisien, qui clame son soutien à la cause palestinienne, semble plus préoccupé par une façade populiste que par des actions concrètes en faveur des droits des Palestiniens. Alors que les appels à la solidarité se multiplient sur le plan verbal, les récentes actions du gouvernement, telles que la signature d'un accord avec l’OTAN, jettent un froid sur ces déclarations. En effet, la Tunisie a récemment réintégré des alliances militaires qui peuvent être perçues comme une trahison des valeurs affichées, remettant en question la sincérité de son engagement pour la Palestine. 

Les récentes manifestations en Tunisie ont remis en lumière une contradiction flagrante au sein du gouvernement de Kaïs Saïed. D’un côté, le régime se proclame solidement pro-palestinien, brandissant des discours de solidarité à l’égard du peuple palestinien. De l’autre, les actions répressives contre les Tunisiens qui osent exprimer leur désaccord révèlent un populisme qui ne fait que masquer une réalité bien plus complexe.

Le gouvernement tunisien, qui clame son soutien à la cause palestinienne, semble plus préoccupé par une façade populiste que par des actions concrètes en faveur des droits des Palestiniens. Alors que les appels à la solidarité se multiplient sur le plan verbal, les récentes actions du gouvernement, telles que la participation aux manœuvres militaires de l’OTAN, jettent un froid sur ces déclarations.

Le 7 octobre, lors de la manifestation commémorative, la réalité de ce populisme a été mise en lumière de manière brutale. Des policiers ont dispersé les manifestants et l’un d’eux a eu l’audace de crier à travers un haut-parleur : « Vous n’êtes pas dignes de la liberté que l’on vous a donnée. Cette manifestation est la dernière que vous ferez sur l’avenue Habib Bourguiba. Vous êtes un peuple indigne. » Ces mots, chargés d’arrogance et de mépris, soulignent non seulement une insulte à l’intelligence collective des Tunisiens, mais aussi un déni de la légitimité de leur lutte pour la liberté.

Des femmes ont été traînées au sol, frappées par des agents de police, et des arrestations ont eu lieu, illustrant le contraste saisissant entre les discours de solidarité et les actes de répression. Dans un climat où le gouvernement prône un engagement en faveur de la Palestine, il est difficile de ne pas voir dans cette violence une tentative de museler toute voix dissidente, tout en s’accrochant à un discours populiste qui vise à renforcer le pouvoir en place.

Ce décalage entre les mots et les actes du gouvernement tunisien appelle à une réflexion critique. Pour que la solidarité avec la Palestine soit significative, elle doit être accompagnée d’une véritable mobilisation en faveur des droits humains à l’intérieur du pays. Les Tunisiens ne peuvent pas être considérés comme des symboles de la lutte pour la liberté à l’extérieur, tout en étant réprimés et humiliés chez eux.

Les événements du 7 octobre illustrent la lutte des Tunisiens pour un véritable changement et pour la défense de leurs droits. Alors que le gouvernement brandit le drapeau de la solidarité avec la Palestine, il est urgent que cette solidarité se traduise par un engagement réel et tangible envers les droits de son propre peuple. Le populisme ne peut pas remplacer l’action, et le soutien à la Palestine ne peut pas se faire sur le dos des Tunisiens qui aspirent à vivre dans un pays où la liberté et la dignité sont respectées.

En conclusion, la contradiction entre les discours gouvernementaux et les réalités vécues par les Tunisiens doit être mise en lumière. La lutte pour les droits humains, tant en Tunisie qu’en Palestine, doit être menée avec intégrité et cohérence, loin des manœuvres populistes qui ne servent qu’à renforcer l’autoritarisme. Les Tunisiens méritent un avenir où leur voix est entendue, leur dignité respectée, et où leur solidarité avec d’autres peuples en lutte se traduit par des actions concrètes et significatives.

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