Le Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) exprime sa profonde solidarité avec les détenus politiques Jawhar Ben Mbarek et Saïed Ferjani, aujourd’hui en grève de la faim, symbole d’une résistance ultime face à l’injustice institutionnalisée et à la répression systématique menée par le pouvoir tunisien
Jawhar Ben Mbarek, incarcéré dans le cadre de l’affaire dite du « complot », a entamé depuis le 29 octobre 2025 une grève de la faim sauvage, refusant nourriture, eau et médicaments, en protestation contre une « procédure impossible », vidée des conditions élémentaires d’un procès équitable.
Selon le collectif de défense des détenus politiques, il dénonce « le meurtre lent et silencieux des opposants » et l’instauration d’un climat de peur et d’intimidation destiné à imposer un régime autoritaire.
Saïed Ferjani, prisonnier politique, a annoncé depuis sa cellule sa décision d’entamaer une grève de la faim, après avoir refusé de participer à une audience d’appel dépourvue de toute garantie de justice. Il a déclaré qu’il poursuivrait le combat depuis sa prison, par tous les moyens possibles, pour dénoncer l’injustice et l’arbitraire qui s’abattent sur tous les hommes et femmes libres de Tunisie.
Le CRLDHT tient les autorités tunisiennes, le président de la République Kaïs Saïed et la ministre de la Justice Leïla Jaffel personnellement responsables de la vie, de l’intégrité physique, morale et psychique de Jawhar Ben Mbarek et Saïed Ferjani.
Nous rappelons que le refus de soins, l’isolement abusif et les conditions de détention inhumaines constituent des violations graves du droit à la vie et à la dignité humaine, et peuvent s’apparenter à des traitements cruels, inhumains ou dégradants, prohibés par le droit international.
Nous exigeons :
• La libération immédiate et inconditionnelle de Jawhar Ben Mbarek, Saïed Ferjani et de tous les détenu-e-s politiques ;
• La fin des procès politiques et la restauration d’une justice indépendante et impartiale ;
• Le respect du droit à la santé, à la dignité et à l’intégrité psychique et physique des prisonniers ;
• La protection des libertés fondamentales, fondement de toute société démocratique.
Face à la dérive autoritaire et morbide d’un pouvoir qui transforme la justice en outil de répression, le CRLDHT affirme sa solidarité totale et indéfectible avec tous les prisonniers de conscience.
Le courage de Jawhar Ben Mbarek et de Saïed Ferjani est un acte de lumière contre la nuit du despotisme. Leur combat est celui de toute une Tunisie qui refuse de plier.
Le silence tue — la solidarité protège et libère.
 
								 
													 
								 
								 
								 
				 
													