Le juge d’instruction près du Pôle judiciaire e lutte contre le terrorisme a émis, le 16 juin 2023, une décision portant interdiction du traitement médiatique audiovisuel des développements de l’affaire dite de complot contre la sûreté de l’État. Dénoncée par plusieurs acteurs de la société civile tunisienne, notamment le SNJT et le FTDJ, cette décision a été confirmée, le 13 juillet 2023, par la chambre d’accusation spécialisée dans les affaires de terrorisme.
Chaima Issa et Lazher Akremi ont été libérés le 13 juillet 2023. Tous deux sont, cependant, interdits de voyage et de se manifester dans les espaces publics.
Le juge d’instruction près le pôle de lutte contre le terrorisme a rejeté, de manière tacite, les demandes de libération déposées aux noms de Khayam Turki, Issam Chebbi, Jaouhar Ben Mbarek, Ghazi Chaouachi, Ridha Belhadj et Abdelhamid Jlassi.
Le 22 août 2023, les mandats de dépôt contre Ridha Belhadj, Jaouhar Ben M’barek, Abdelhamid Jlassi, Khayam Turki, Ghazi Chaouachi et Issam Chebbi ont été renouvelés.
Le 12 septembre 2023, le juge d’instruction en charge de l’affaire a émis des mandats internationaux d’amener à l’encontre de douze « accusés en état de fuite hors du territoire national ». Il s’agit de Youssef Chahed, ancien chef du gouvernement entre août 2016 et février 2020, Nadia Akacha, ancienne ministre-conseillère et cheffe du cabinet présidentiel entre janvier 2020 et janvier 2022, Lotfi Zitoun, ex dirigeant d’Ennahdha, ancien conseiller politique auprès du chef du gouvernement Hamadi Jebali et ancien ministre des Affaires locales entre février et juillet 2020, Moadh Khriji, fils du chef du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi, Adel Daadaa, homme d’affaires et membre d’Ennahdha, Chahrazed Akache, journaliste impliquée dans l’affaire de la fuite des enregistrements avec le président par intérim d’Ennahdha, Maher Zid, ancien député de la Coalition Al Karama, Mustapha Khedher, accusé dans l’affaire des assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, Kamel Guizani, ancien directeur général de la sûreté nationale et ancien ambassadeur de Tunisie à La Haye et à Manama, Abdelkader Farhat, ancien directeur de la police judiciaire d’El Gorjani (à confirmer), Ali Hlioui, homme d’affaires, et Rafik Yahya.