Le Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) exprime sa plus vive inquiétude face à la situation alarmante de Me Abir Moussi, présidente du Parti Destourien Libre (PDL), détenue arbitrairement depuis le 3 octobre 2023. Confrontée à des conditions de détention abusives, à un harcèlement judiciaire systématique et à la privation de ses droits fondamentaux, Abir Moussi a entamé une grève de la faim sauvage depuis le 12 février 2025, pour protester contre la répression dont elle est victime et exiger sa libération immédiate.
L’arrestation et la détention prolongée de Me Abir Moussi s’inscrivent dans un climat de répression croissante contre l’opposition tunisienne. Son crime ? Avoir exercé ses droits légitimes à la liberté d’expression, d’opinion et d’action politique pacifique. Depuis plusieurs mois, elle est maintenue en détention arbitraire, privée de contacts réguliers avec ses avocats et sa famille, et soumise à des conditions de détention dégradantes.
Le CRLDHT rappelle que ces pratiques constituent des violations flagrantes des engagements internationaux de la Tunisie, notamment du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Face à cette situation préoccupante, le Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie :
- Dénonce fermement la persécution politique et judiciaire exercée contre Me Abir Moussi.
- Tient les autorités tunisiennes pleinement responsables de toute détérioration de son état de santé et des conséquences de sa grève de la faim.
- Exige sa libération immédiate et l’abandon de toutes les charges infondées qui pèsent contre elle.
- Appelle à l’intervention urgente des organisations nationales et internationales de défense des droits humains, pour faire cesser cette injustice.
Le CRLDHT appelle toutes les forces démocratiques, les organisations de la société civile, les institutions internationales et les citoyens engagés à se mobiliser contre cette répression :
- En condamnant publiquement ces atteintes aux droits fondamentaux.
- En exigeant des autorités tunisiennes qu’elles respectent leurs engagements internationaux.
- En soutenant activement la campagne pour la libération de Me Abir Moussi et de tous les prisonniers d’opinion en Tunisie.
Le cas d’Abir Moussi n’est pas isolé : de nombreux opposants politiques, militants des droits humains et journalistes subissent aujourd’hui des persécutions similaires. Cette politique de répression vise à étouffer toute voix dissidente et à anéantir tous les espaces de liberté en Tunisie.
Le CRLDHT réaffirme son engagement indéfectible pour les libertés et la démocratie et rappelle que la lutte pour la libération d’Abir Moussi est avant tout une lutte pour la sauvegarde de l’État de droit et des principes démocratiques en Tunisie.
Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT)